sábado, 20 de outubro de 2012

Dom Guéranger, Caractéristiques de l’hérésie antiliturgique

Dom Guéranger, Caractéristiques de l’hérésie antiliturgique – 1841 -

dom Guéranger
« 1° Le premier caractère de l’hérésie antiliturgique est la haine de la Tradition dans les formules du culte divin. On ne saurait contester ce caractère spécial dans tous les hérétiques que nous avons nommé, depuis Vigilance jusqu’à Calvin, et la raison en est facile à expliquer. Tout sectaire voulant introduire une doctrine nouvelle, se trouve infailliblement en présence de la Liturgie, qui est la Tradition à sa plus haute puissance, et il ne saurait avoir de repos qu’il n’ait fait taire cette voix, qu’il n’ait déchiré ces pages qui recèlent la foi des siècles passés. En effet, comment le luthéranisme, le calvinisme, l’anglicanisme se sont-ils établis et maintenus dans la messe ? Il n’a fallu pour cela que la substitution de livres nouveaux et de formules nouvelles, aux formules et aux livres anciens, et tout a été consommé. Rien ne gênait plus les nouveaux docteurs; ils pouvaient prêcher tout à leur aise: la foi des peuples était désormais sans défense. Luther comprit cette doctrine avec une sagacité digne de nos jansénistes, lorsque, dans la première période de ses innovations, à l’époque où il se voyait encore obligé de garder une partie des formes extérieures du culte latin, il établit le règlement suivant pour la messe réformée : « Nous approuvons et conservons les introït des dimanches et des fêtes de Jésus-Christ, savoir de Pâques, de la Pentecôte et de Noël. Nous préférerions volontiers les psaumes entiers d’où ces introït sont tirés, comme on faisait autrefois ; mais nous voulons bien nous conformer à l’usage présent. Nous ne blâmons pas même ceux qui voudront retenir les introït des Apôtres, de la Vierge et des autres Saints, lorsque ces trois introït sont tirés des psaumes et d’autres endroit de l’Ecriture » Il avait trop en horreur les cantiques sacrés composés par l’Eglise elle-même pour l’expression publique de sa foi. Il sentait trop en eux la vigueur de la Tradition qu’il voulait bannir. En reconnaissant à l’Eglise le droit de mêler sa vois dans les assemblées saintes aux oracles des Ecritures, il s’exposait par là même à entendre des millions de bouches anathématiser ses nouveaux dogmes. Donc, haine à tout ce qui, dans la Liturgie, n’est pas exclusivement extrait des Ecritures. LIRE...

Spiegazione della Messa di Dom Prosper Guéranger O.S.B

Spiegazione
della
Santa Messa
di Dom Prosper Guéranger O.S.B
Abate di Solesmes (1805-1875)


Spiegazione delle preghiere e delle cerimonie della S. Messa

L'ordinario della Messa è l'insieme delle rubriche e delle preghiere necessarie alla celebrazione della Messa e la cui disposizione non cambia, nonostante la varietà delle feste celebrate dalla Chiesa.
Non si può avere un'idea completa delle cerimonie della Messa che riferendosi alla Messa solenne, Missa solemnis, tipo di tutte le altre. Ci si potrebbe domandare, per esempio, perché il sacerdote si sposta a recitare l'epistola ad un lato dell'altare, il Vangelo dall'altra, invece che restare al centro. Questo non riguarda il sacrificio, e non fa che ricordare quello che si fa nella Messa solenne: il diacono legge il vangelo a sinistra, il suddiacono legge l'epistola a destra, come spiegheremo più avanti. Il sacerdote, adempiendo da solo le funzioni eserciate dal diacono e dal suddiacono va, successivamente, al posto che essi occupano alla Messa solenne: Bisogna dunque cercare nella Messa solenne le ragioni del modo di agire del sacerdote quando celebra una messa bassa.Il sacrificio della messa è il sacrifico della croce; noi dobbiamo vedere Nostro Signore inchiodato alla croce e che offre il suo sangue, per i nostri peccati, a Dio, Padre suo. Tuttavia non si può assolutamente ritrovare, nelle diverse parti della Messa, le diverse circostanze della Passione di Nostro Signore, come hanno voluto fare certi autori, componendo dei metodi per assistere alla Messa.
Il sacerdote esce dalla sacrestia e si porta all'altare per offrire il santo sacrificio. Egli è, dicono le rubriche, paratus, cioè rivestito dei paramenti sacri, o vesti proprie per la celebrazione della santa Messa. Giunto davanti all'altare, egli compie la riverenza dovuta, cioè, se è presente il Santissimo Sacramento, egli fa la genuflessione; se non c'è, si limita ad un inchino profondo: ecco perché le rubriche portano queste parole: debita reverentia.


I. IL SALMO JUDICA ME DEUS

Dopo essersi fatto il segno della croce, il sacerdote pronuncia l'antifona Introibo ad altare Dei, prima del salmo XLII. Questa antifona è sempre detta all'inizio e alla fine della stessa preghiera. Di seguito comincia il salmo Judica me Deus, che viene recitato per intero, alternandosi con i ministri. Questo salmo è stato scelto causa del versetto Introibo ad altare Dei, «mi approssimerò all'altare di Dio»; è molto adatto per iniziare la celebrazione del santo Sacrificio. Del resto, la santa Chiesa sceglie sempre i salmi a motivo di un versetto che è attinente a ciò che sta compiendo o a ciò che vuole esprimere. Questo salmo non si trova da sempre nel Messale: il suo uso è stato stabilito da San Pio V, nel 1568. Udendo il sacerdote che lo proclama, si capisce - fin dalle parole dei primi versi ab homine iniquo e doloso erue me, «liberami dall'uomo iniquo e fraudolento» - che egli rappresenta Nostro Signore stesso e che parla in suo nome.
Il versetto che serve da antifona mostra che Davide era ancora giovane quando compose questo canto a gloria del Signore; perché, mentre dice che si sarebbe accostato all'altare del suo Dio, aggiunge: ad Deum qui laetificat iuventutem meam, «a Dio che allieta la mia giovinezza». Si stupisce del turbamento che sopraggiunge nella sua anima, ma ben tosto si rassicura, sperando nel suo Dio; ed è per questo che il suo canto è pieno di allegrezza. La santa Chiesa non vuole dunque che questo salmo venga recitato nelle messe dei defunti, perché, in questa occorrenza, noi andiamo a supplicare per il sollievo di un'anima, la cui dipartita ci lascia nell'inquietudine e nel dolore. Così durante il tempo di Passione, durante il quale la santa Chiesa è tutta presa dalle sofferenze del suo Sposo, e non pensa affatto a rallegrarsi.

Questo salmo è adatto per iniziare la Messa anche per quanto concerne il tema della venuta di Nostro Signore. Chi dunque deve essere inviato alle nazioni, se non colui che è luce e verità? David lo sapeva: e così si espresse: Emitte lucem tuam et veritatem tuam. Con lui noi lo ripetiamo, e anche noi diciamo a Dio: «Mandaci colui che è luce e verità».
Una volta terminato il salmo con il Gloria Patri e la ripetizione dell'antifona, il sacerdote invoca il soccorso del Signore dicendo: Adiutorium nostrum in nomine Domini; gli si risponde: Qui fecit caelum et terram. Nel salmo precedente il celebrante ha espresso il grande desiderio di unirsi a Nostro Signore, luce e verità; ma, quando riflette circa l'incontro che si sta per realizzare tra l'uomo peccatore e Dio, sente il bisogno di essere sostenuto. Dio ha voluto questo incontro, è vero, ed ha stabilito che questo avvenga d'ordinario; malgrado ciò, l'uomo sente e comprende il suo nulla e la sua indegnità. Egli si umilia e si riconosce peccatore; e, per trovare sicurezza, comincia con il segno della croce, domandando il soccorso del Signore e apprestandosi a confessare le sue colpe.


LE XX OCTOBRE. SAINT JEAN DE KENTY, CONFESSEUR.

LE XX OCTOBRE. SAINT JEAN DE KENTY, CONFESSEUR.



Kenty, l’humble village de Silésie qui donna naissance au Saint de ce jour, lui doit d'être connu en tous lieux pour jamais. Retardée par mille obstacles, la canonisation du bienheureux prêtre dont la science et les vertus avaient, au XV° siècle, illustré l'université de Cracovie, fut la dernière joie, le dernier espoir de la Pologne expirante. Elle eut lieu en l'année 1767. Déjà deux ans plus tôt, c'était sur les instances de l'héroïque nation que Clément XIII avait rendu le premier décret sanctionnant la célébration de la fête du Sacré-Cœur. En inscrivant Jean de Kenty parmi les Saints, le magnanime Pontife exprimait en termes émus la reconnaissance de l'Eglise pour l'infortuné peuple, et lui rendait devant l'Europe odieusement oublieuse un hommage suprême (1). Cinq ans après, la Pologne était démembrée.


1. Bulla canonizationis


Lisons le récit liturgique de la fête.


Le nom de Kenty vint à Jean du lieu de sa naissance, au diocèse de Cracovie. Stanislas et Anne, ses parents, étaient pieux et de condition honorable. La douceur, l'innocence, le sérieux de l'enfant donnèrent dès l'abord l'espérance pour lui des plus grandes vertus. Etudiant de philosophie et de théologie en l'université de Cracovie, il parcourut tous les grades académiques, et, devenu professeur et docteur à son tour, enseigna longtemps la science sacrée ; son enseignement n'éclairait pas seulement les âmes, mais les portait à toute piété; car il enseignait à la fois de parole et d'exemple. Devenu prêtre, sans rien relâcher de son zèle pour l'étude, il s'attacha plus encore que par le passé aux pratiques de la perfection chrétienne. L'offense de Dieu, qu'il rencontrait partout , le transperçait de douleur; tous les jours, pour apaiser le Seigneur et se le rendre propice à lui-même ainsi qu'au peuple fidèle, il offrait le sacrifice non sanglant avec beaucoup de larmes. Il administra exemplairement quelques années la paroisse d'Ilkusi ; mais effrayé du péril de la charge des âmes, il s'en démit et, sur la demande de l'université, reprit sa chaire.


Tout ce qui lui restait de temps sur l'étude était consacré soit au salut du prochain, principalement dans le ministère de la prédication, soit à l'oraison, où l'on dit qu'il était quelquefois favorisé de visions et d'entretiens célestes. La passion de Jésus-Christ s'emparait à tel point de son âme, qu'il passait à la contempler des nuits entières ; il fit, pour s'en mieux pénétrer, le pèlerinage de Jérusalem, ne craignant pas, dans son désir brûlant du martyre, de prêcher aux Turcs eux-mêmes le Christ crucifié. Il fit aussi quatre fois le voyage de Rome, marchant à pied et portant son bagage, pour visiter les tombeaux des Apôtres, où l'attiraient son dévouement, sa vénération pour le Siège apostolique, et aussi, disait-il, son désir de se libérer du purgatoire par la facilité qu'on y trouve à toute heure de racheter ses péchés. Ce fut dans un de ces voyages que, dépouillé par les brigands et leur ayant sur interpellation déclaré qu'il n avait plus rien, il se ressouvint de quelques pièces d'or cousues dans son manteau, et rappela en criant les voleurs qui fuyaient pour les leur donner; mais ceux-ci, admirant la candeur du Saint et sa générosité, lui rendirent d'eux-mêmes tout ce qu'ils avaient pris. Il voulut, comme saint Augustin, avoir perpétuellement gravé sur la muraille l'avertissement pour lui et les autres de respecter la réputation du prochain. Il nourrissait de sa table ceux qui avaient faim ; il donnait à ceux qui étaient nus non seulement les habits qu'il achetait dans ce but, mais ses propres vêtements et chaussures, faisant alors en sorte de laisser tomber son manteau jusqu'à terre pour qu'on ne s'aperçût pas qu'il revenait nu-pieds à la maison.


Son sommeil était court, et il le prenait par terre ; il n'avait d'habits qu'assez pour se couvrir; il ne mangeait que pour ne pas mourir de faim. Un dur cilice, la discipline, les jeûnes étaient ses moyens de garder sa virginale pureté comme le lis entre les épines. Il s'abstint même absolument de chair en ses repas durant environ les trente-cinq années qui précédèrent sa mort. Plein de jours et de mérites, il sentit enfin l'approche de cette mort à laquelle il s'était si longtemps, si diligemment préparé; et, dans la crainte d'être retenu par quoi que ce fût de la terre, il distribua aux pauvres, sans nulle réserve, tout ce qui pouvait lui rester. Alors, religieusement muni des sacrements de l'Eglise, ne désirant plus que de voir se rompre ses liens pour être avec Jésus-Christ, il s'envola au ciel la veille de Noël. Les miracles qui l'avaient illustré pendant sa vie continuèrent après sa mort. On porta son corps à Sainte-Anne, l'église de l'université, voisine du lieu où il avait rendu l'âme, et on l'y ensevelit avec honneur. Le temps ne fit qu'accroître la vénération du peuple et le concours à son tombeau ; la Pologne et la Lithuanie saluèrent et honorèrent en lui l'un de leurs patrons principaux. De nouveaux miracles éclatant toujours, Clément XIII, Souverain Pontife, l'inscrivit solennellement dans les fastes des Saints, le dix-sept des calendes d'août de l'année mil sept cent soixante-sept.


L'Eglise ne cesse point de vous dire toujours, et nous vous disons avec la même indomptable espérance : « O vous qui jamais ne refusâtes de secourir personne, prenez en mains la cause du royaume où vous naquîtes; c'est la demande de vos concitoyens de Pologne, c'est la prière de ceux-là même qui ne sont pas de leur nombre1. » La trahison dont fut victime votre malheureuse patrie n'a point cessé de peser lourdement sur l'Europe déséquilibrée. Combien, hélas ! d'autres poids écrasants sont venus s'entasser depuis dans la balance des justices du Seigneur! O Jean, enseignez-nous à l'alléger du moins de nos fautes personnelles ; c'est en marchant à votre suite dans la voie des vertus, que nous mériterons l'indulgence du ciel (2) et avancerons l'heure des grandes réparations.


1. Hymne des Matines de la fête. — 2. Collecte.